« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne ».
Frères et Sœurs en Christ,
Nous fêtons ce dimanche, la femme catholique de notre diocèse. Que veut dire : «Fêter la femme catholique de notre diocèse ? », Qu’est-ce que cela veut dire pour vous et pour nous ?
Cela veut dire, qu’aujourd’hui, ce dimanche, toute notre Famille Diocésaine porte dans la prière, nos sœurs, nos mamans, nos grand-mamans. Nous les portons dans la prière, car, la journée de la FOFCATO, n’est pas seulement une journée de rassemblement des femmes catholiques dans nos différentes paroisses, ou communautés chrétiennes; elle est surtout une journée de prière, pour toutes les femmes catholiques, une journée de méditation, d’action de grâce à Dieu.
Cette journée est aussi, pour vous, femmes catholiques, une journée de prise de conscience renouvelée de votre place dans l’Eglise, dans vos paroisses, dans vos lieux de service et dans vos familles. Cette place est unique et elle est irremplaçable.
C’est pourquoi, dans notre prière avec vous et pour vous, nous élevons aujourd’hui la coupe du salut à vos intentions, afin que le Seigneur vous éclaire et vous guide dans votre vie de chrétienne, de mères de famille, de filles et de femmes catholiques.
Chères Sœurs en Christ,
Pour la célébration de cette année, c’est le doyenné de Notsè qui est choisi pour accueillir votre bureau diocésain et l’évêque.
Nous sommes ici, à la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Comme vous le savez, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus est la sainte de la confiance en Dieu, la sainte de la petite voie de la confiance.
Nous voulons, par son intersession, demander au Seigneur de bénir et de remplir votre vie de chaque jour, de sa présence, pour qu’en tout moment et en toute chose, votre confiance soit enracinée dans l’amour de Jésus comme ce fut le cas pour la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle disait, je la cite: « pour voir Dieu, il faut simplement lui faire confiance comme un enfant fait confiance à son père de façon absolue et sans condition! ».
Demandons au Seigneur, par son intersession, de vous donner la grâce d’être des femmes de foi qui font confiance à Dieu en toute chose.
Chères Sœurs en Christ,
En même temps que nous célébrons, avec vous, aujourd’hui à Notsè, vos sœurs, les femmes de la FOFCATO, sont également réunies, partout dans notre diocèse, avec la même intention, pour célébrer les merveilles du Seigneur et implorer sa bénédiction.
C’est ainsi que nous sommes en communion de prière avec la paroisse Immaculée Conception de Tsihinu où sont rassemblées pour la prière eucharistique les femmes catholiques des deux Doyennés de Kpalimé: Kpalimé Ouest et Kpalimé Est.
Egalement, avec la paroisse Saint Daniel Comboni de Kpové où sont rassemblées les femmes du Doyenné de Tohoun.
À Kpélé Agavé sur la paroisse Notre Dame du Rosaire pour les femmes catholiques du doyenné D’Adeta,
À la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à Afiadeynigba où sont réunies les femmes du doyenné de Danyi et sur la paroisse Sacré Cœur d’Agou Klonou, nos sœurs du doyenné d’Agou.
Chers Membres de la FOFCATO, Femmes Catholiques, chères sœurs en Christ,
Nous savons l’importance que vous donnez à ce dernier dimanche du mois de mai, le mois de la Vierge Marie, la Mère que nous invoquons dans notre diocèse, comme Notre Dame de la Confiance et la Mère du Lendemain meilleur. Elle est la femme qui est bénie entre toutes les femmes, la Mère de Dieu, celle qui a eu la grâce de porter dans son corps, le Sauveur du monde. Le dimanche de la fête des mères.
Les Écritures saintes nous rapportent deux paroles de la Vierge Marie qui méritent un temps de méditation ce dimanche, jour de la femme catholique dans notre Église diocésaine.
La première parole c’est son FIAT, son OUI. Son Oui au plus grand projet de Dieu sur la famille humaine. Marie dit à l’ange Gabriel : « je suis la servante du Seigneur qui me soit fait selon ta parole ».
La deuxième parole prononcée par Marie est son chant d’action de grâce, son Magnificat, lorsqu’elle partit en toute hâte, rendre visite et se mettre au service de sa cousine Elisabeth: « Le Puissant fit pour moi des merveilles…..désormais, tous les âges me diront bienheureuse. »
Ceux sont des paroles de l’espérance
Frères et Sœurs en Christ
Chers Membres de la FOFCATO,
Je vous invite à méditer ensemble ces deux paroles de la Vierge Marie, parole de l’espérance à la lumière des textes liturgiques de ce dimanche qui nous parlent de la paix.
Quel est le lien entre ces paroles de la Vierge Marie et la paix?
Le Oui de Marie et son action de grâce nous montrent le chemin de la paix véritable, la paix que Dieu a donnée au monde dans le mystère de l’incarnation de son Fils. Cette paix ne vient pas du monde, le monde ne peut la donner. Elle n’est pas une chose, elle est une personne, cette paix c’est « Dieu avec nous ».
La Vierge Marie est Notre Dame de la Paix, car elle a porté dans son sein le Prince de la Paix. Elle nous enseigne à accueillir, comme elle, Jésus, dans nos vies, à méditer sa parole, jour et nuit, afin d’être établis dans la paix.
Cette paix qui manque à notre monde d’aujourd’hui, à nos familles, à nos villes et nos pays, cette paix a un visage, c’est le Christ ressuscité.
Chers Frères et Sœurs,
Dans l’évangile tiré de saint Jean 14, nous avons entendu Jésus qui, avant de quitter ce monde, a laissé la paix à ses disciples. Il leur dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. ».
La paix, est le premier mot du Christ ressuscité à ses disciples. Elle enlève la peur qui les a enfermés dans la chambre haute, et les envoie dans le monde où ils sont appelés à vivre et à témoigner de Lui.
Notre nouveau Pape, le Pape Léon XIV a inauguré son pontificat sous le signe de la paix. Le Pape s’est adressé au monde en disant : « La paix soit avec vous ! C’est la paix du Christ ressuscité, dit-il, une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. »
Le Pape nous rappelle que la paix donnée par le Ressuscité, c’est la présence du Christ au milieu des siens, dans son Eglise; c’est l’assurance que le Christ est lui-même la paix de ceux qui croient en lui et l’accueillent.
Chers Frères et Sœurs,
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous redit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne ».
Quelle est la différence entre la paix que le Christ donne et celle que le monde donne?
Pour le monde, la paix, c’est l’absence de guerre. Une paix qui s’arrache par la force du plus fort, par la force des armes de guerre et de l’armement. D’où cet adage populaire: « qui veut la paix prépare la guerre ».
La paix que le monde donne, vient aussi de la sécurité illusoire des biens de ce monde: l’argent, le pouvoir, la gloire. Mais cette paix n’est pas à l’abri des voleurs, des faillites, de la maladie, de la mort. La paix que donne le monde ne dure que ce que durent nos jours et nos événements. Elle est incertaine et précaire.
Au contraire, la paix que Jésus donne est une rencontre et une présence. La présence du Ressuscité dans nos vies. Elle nous introduit dans la vie de Dieu où nous ne vivons plus pour nous-mêmes, mais par la force de l’Esprit Saint qui nous rend forts et inébranlables au milieu des évènements. Cette paix, nous dit st Paul dépasse toute intelligence. C’est une force d’amour et d’abandon à la parole et à la volonté de Dieu.
La Vierge Marie a accueilli la parole de Dieu en disant: « je suis la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon sa parole, selon sa volonté. »
Par sa totale abandon au projet de Dieu, dans l’humilité et dans la confiance, la Vierge Marie est la Regina pace, la Reine de la Paix, la femme, la mère, que toutes les générations, appellent « la Bienheureuse, celle pour qui le Tout Puissant a fait de grandes choses » la femme pèlerine de l’espérance et de la paix.
Chères sœurs, membres de la FOFCATO,
La paix soit avec vous, aujourd’hui et toujours ! L’Eglise, messagère de la paix du Ressuscité, vous envoie pour être des relais, des témoins du Christ, le Prince de la paix. Soyez partout les artisanes de cette paix que Dieu veut donner à nos familles, à nos paroisses, à notre Église, à notre pays à travers ce beau nom que vous portez « femme catholique du Togo ».
Que Dieu vous prenne en grâce et vous bénisse, que son visage illumine votre vie de femme chrétienne et qu’il accorde la vraie paix, à vous, à vos familles et à la société tout entière.
Amen.