HOMELIE DE MGR BENOIT ALOWONOU EN LA SOLENNITE DU CORPUS DOMINI

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« La nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. »

Frères et Sœurs,

Nous sommes accueillis ce dimanche, de la solennité du Corps et du Sang du Christ  par la paroisse Saint Jean-Baptiste de Kpogadzi, une paroisse qui est en fête. Elle célèbre les 20 ans de sa création et la nativité de son saint Patron, le cousin de Jésus Christ, fils d’Elisabeth et de Zacharie.

L’occasion est belle car cet anniversaire, double naissance, celle de la paroisse et celle de Jean Baptiste, nous rassemble aussi pour donner le sacrement de la confirmation aux 80 fils et filles de Kpogadzi qui se sont préparés pour recevoir ce sacrement qui donne les sept dons de l’Esprit Saint : la sagessel’intelligencele conseil, la force, la science, la piété, et la crainte de Dieu et qui aident les chrétiens à témoigner du Christ dans leur vie, dans leur famille et dans la société. Ce sacrement est classé dans les trois sacrements appelés sacrements à caractère car il imprime une marque indélébile, un seau spirituel dans l’âme des chrétiens qui les reçoivent. Et c’est ce qui va se réaliser aujourd’hui dans la vie de nos 80 candidats qui se sont préparés pour la confirmation, le sacrement de l’Esprit Saint.

Ce seau que rien ne peut effacer est comme un sentier ou un sillon que le Saint Esprit trace dans la vie du chrétien confirmé pour faire circuler les dons de l’Esprit.

Chers fils et filles, chers confirmands bientôt chers confirmés,

Il y a quelques jours, l’Eglise a célébré la fête de la Pentecôte, la descente du Saint Esprit sur les Apôtres réunis autour de la Vierge Marie, la Mère de Jésus. Ils étaient rassemblés dans la chambre haute, la même salle où Jésus leur avait lavé les pieds et leur a laissé en nourriture son corps et son sang. C’est une petite salle. Quand ils sont sortis de cette chambre avec la force du Saint Esprit ils ont annoncé la Bonne Nouvelle à toute la ville de Jérusalem et au monde entier.

Quelle est cette bonne nouvelle ? Elle est en principe unique. Cette unique bonne nouvelle est: la résurrection du Christ, la victoire de la vie sur la mort, la victoire du pardon sur l’offense, la victoire de la miséricorde sur le péché. 

La bonne nouvelle de la résurrection du Christ n’est pas seulement la victoire de Jésus, seul, mais la victoire de chacun de nous. C’est pourquoi durant toute sa vie et à plusieurs reprises, Jésus a parlé non seulement de sa résurrection après sa mort mais aussi de notre victoire, de notre résurrection après notre mort.

À la femme Samaritaine qui venait puiser de l’eau, Jésus a dit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

Au bord du Lac de la Galilée, il a annoncé à la grande foule qui était rassemblée « Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Frères et Sœurs en Christ,

Saint Paul nous a rappelés dans la deuxième lecture, ce qu’il a lui-même reçu du Seigneur, et qu’il a transmis : « la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : «Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. Il fit de même avec la coupe, en disant : Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. »

Cette parole prononcée par le Christ, la veille de sa mort, nous l’avons entendu encore aujourd’hui. À chaque Eucharistie, le prêtre la prononce, non pas seulement pour rappeler ce que Jésus a dit et a fait mais pour faire ce que Jésus a fait le jeudi avant de donner sa vie pour le salut des hommes.

Le pape Benoît XVI disait que toute l’histoire de Dieu avec les hommes est résumée dans ces paroles. En effet, continue le Pape, ce n’est pas seulement le passé qui est réuni et interprété, mais aussi l’avenir c’est-à-dire l’éternité qui est anticipé.

Dans chaque célébration eucharistique, le passé se fait présent, le présent reste présent et le futur est actualisé. C’est pourquoi à chaque messe le peuple chante avec foi que nous annonçons dans ce grand mystère la mort de Jésus, qui est passé à Jérusalem, nous annonçons en même temps sa résurrection aujourd’hui et nous sommes dans l’attente du Royaume de Dieu déjà commencé. 

Frères et Sœurs en Christ

L’événement central de l’histoire du monde et de l’histoire de chaque personne se trouve dans ce sacrement où Dieu nous nourrit de Lui-même. C’est une source inépuisable de bonheur.

Le soir de sa passion, Jésus a choisi le pain et le vin pour se donner à nous en nous donnant l’assurance que c’est le sacrement de l’Alliance nouvelle et éternelle.

Ce que le Christ a donné pour se donner à nous, il veut que nous aussi nous lui donnons la même chose: le pain et le vin, fruits de la terre pour qu’il le transforme en son corps et en son sang, afin de s’approcher de nous et de s’unir à nous. C’est pourquoi à l’offertoire nous présentons le pain et le vin comme le fruit de la terre et  du travail de nos mains. Ces fruits de la terre et du travail de nos mains, le cantique N° 249 le présente si bien en ces mots «  Eukaristia koko nyē Kristo Yesu fe n’tilã kple wu, Gake le gota fe dzedzeme la, kpono kple vē Wodi »

La fête que Dieu veut nous offrir à la fin des temps, la table où le repas des noces de l’Agneau, l’Église nous invite d’une part à la solenniser aujourd’hui par une célébration extérieure appelée Solennité du Corps et du Sang du Christ. Cette solennité a été instituée seulement en 1264, que le Pape Urbain IV, après avoir demandé à St Thomas d’Aquin de composer une première en l’honneur de Jésus présent dans le sacrement de l’Eucharistie. Saint Thomas d’Aquin disait « Communier, c’est entré en contact avec Dieu. C’est recevoir de Lui la force, le réconfort et le soutien. Dans ce sacrement, Dieu devient notre ami. Dans l’Eucharistie, non seulement nous recevons le Christ, mais aussi le Christ reçoit chacun de nous. Dans ce sacrement, Il a fait de l’homme son ami, comme il l’a dit: je ne vous appelle plus serviteurs mes vous êtes mes amis ».

Pour que cette nourriture sainte ne manque jamais à ceux qui ont faim de pain de vie, surtout les malades et les personnes âgées, 11 enfants de notre Église diocésaine vont recevoir la mission sacrée de dresser la table du Seigneur en dehors de l’église ou des chapelles pour nos frères et sœurs.

Ils sont venus de la paroisse :

Saint Augustin de Nyivémé (2)

Notre Dame de la Miséricorde de Kpedomé (1)

Notre Dame de l’Assomption Wahara

Saint Raphaël Kolo Missahomé

Saint Michel Archange Kpélé Tutu.

Saint Joseph Kudzravi

Sacré Cœur de Jésus Kpadapé (2)

MIJEMA pour la Communauté Notre Dame de la Santé

Nous les félicitons pour leur témoignage de vie chrétienne dans leur paroisse.

VISITE DU NONCE APOSTOLIQUE DU 1er JUILLET 2025 AU 03 JUILLET 2025
Article préc. VISITE DU NONCE APOSTOLIQUE DU 1er JUILLET 2025 AU 03 JUILLET 2025
CELEBRATION DE LA CONFIRMATION ET MANDAT DES NOUVEAUX FIDEI CUSTOS
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