«Le voici, le pain des anges, il est le pain de l’homme en route, le vrai pain des enfants de Dieu »
Bien aimé du Seigneur,
Le dimanche dernier, nous avons célébré la communion qui existe entre les personnes divines, une unité sans confusion et une diversité sans séparation. Aujourd’hui, nous contemplons le Corps et le Sang du Christ comme signe et moyen de l’union à la fois entre Dieu et les hommes et entre les hommes eux-mêmes. De fait quand nous mangeons ce pain et buvons à cette coupe:
nous faisons mémoire de l’élection d’un peuple de l’alliance et de sa libération de toutes conditions d’esclavage (Dt8). Race choisie, Peuple libéré, Nation sainte et gardée par Yahvé, nous en faisons tous partie par notre baptême et notre filiation au Christ. Désormais, à l’instar de la nuit de libération en Egypte ou du miracle d’eau au mont de Mériba, chacun de nous se souviendra avec reconnaissance et gratitude des clins d’œil de Dieu dans sa vie : une santé retrouvée, un pardon reçu, un projet réussi…
nous célébrons le don de la vie du Christ pour le pardon des péchés, la réconciliation de Dieu avec l’humanité et la victoire de la vie sur la mort. Désormais chaque personne qui croit en Jésus Christ est lavée par le sang versé sur croix et jouit de la victoire du Christ, victoire du Bien sur le mal pour une vie meilleure dans la béatitude éternelle. Une chose est certaine, « quiconque mangera ce pain vivra éternellement ».
nous nous engageons à vivre la communion sincère avec les frères et sœurs. Manger le même pain et boire à la même coupe revient à faire un avec l’autre. Voilà pourquoi le passage par le sacrement de la réconciliation est le meilleur préparatif aux sacrements de l’Eucharistie.
Pour finir, il est bien de rappeler que la solennité du Corps et du Sang du Christ est encore appelée Fête-Dieu. Oui, même si la doctrine chrétienne nous enseigne qu’en recevant le pain et le vin eucharistiés nous recevons Dieu en personne et que les miracles eucharistiques le confirment, il revient à chacun d’en faire sa propre expérience pour se faire une raison claire en vue d’en témoigner avec sérénité et conviction. Que nos temps passés en silence à la visite au Saint Sacrement nous permettent de développer une relation intime avec le Christ ressuscité, lui qui est l’hôte invisible de nos cœurs, l’auditeur silencieux de nos conversations, l’ami fidèle et vrai de notre vie. Amen !
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