Bien chers frères et sœurs,
Hier, d’un même cœur avec l’Église notre Mère, nous fêtions l’Assomption de la Sainte Vierge Marie. Cette fête qui veut rappeler à chaque fils et fille de l’Église qu’à l’exemple de la vierge Marie, nous devons vivre sur cette terre une vie vertueuse en ayant toujours les yeux fixés sur la gloire qui nous attend d’auprès de notre Père qui est dans les cieux.
Et les textes liturgiques de ce 20ème dimanche du temps ordinaire de l’année A, nous font comprendre que cette gloire dans laquelle est entrée la Vierge Marie, nous pouvons aussi avoir part. Car, elle est à caractère universel c’est-à-dire promis à tous comme dit dans la première lecture : « les étrangers qui se sont attachés au Seigneur pour l’honorer, l’aimer, devenir ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner, fermement attachés à mon alliance, je les mènerai à ma sainte montagne, je les comblerai de joie dans ma maison de prière. Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel, car ma maison sera appelée maison de prière pour tous les peuples ». Cependant, pour rentrer dans ce salut, une clé nous est nécessaire : la foi inébranlable en Jésus-Christ.
En effet, le salut promis par Dieu dans la première lecture « mon salut approche, il vient, et ma justice va se révéler », à trouver son plein accomplissement en la personne de Jésus-Christ en qui tous ont reçu miséricorde comme nous l’explique saint Paul dans la deuxième lecture « Dieu en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde ». Voilà ce que cette cananéenne a voulu partager avec nous dans la péricope évangélique de ce jour. Païenne qu’elle est, ayant trouvé l’unique personne pouvant rendre justice à sa fille tourmentée par les démons, elle n’a pas hésité à mettre sa foi et sa confiance en Lui.
Ainsi, après le long silence de Jésus face à ses belles prières exprimées dans les cris : « Prends pitié de moi, Seigneur, Fils de David » ou « Seigneur viens à mon secours », l’unique réponse qu’elle eût obtenue, c’est : « qu’il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ».
Oui, nombreux sommes-nous à crier vers Jésus pour qu’il nous rende justice (justice de santé ; mariage ; réussite dans notre vie professionnelle ; emploi...). Mais face à son silence comment réagissons-nous ? Est-ce comme cette païenne qui a persévéré dans la prière poussée par sa foi et sa confiance en Jésus ou bien abandonnons-nous souvent ? Souvenons-nous du récit de la veuve qui s’obstinait à obtenir justice auprès d’un méchant juge dans l’évangile de saint Luc « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, tandis qu'il patiente à leur sujet ! Je vous dis qu'il leur fera prompte justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 1-8).
Chers frères et sœurs,
L’unique chose que Dieu nous demande aujourd’hui, c’est que nous ayons foi en Lui. Car bon Juge et miséricordieux qu’il est, il est prêt à donner réponse favorable à toutes nos demandes.
Puisse l’Eucharistie de ce jour nous aider à rentrer dans ce dessein du salut de Dieu. Amen
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