L’espérance ne trompe pas. Celui qui espère dans le Seigneur ne sera pas déçu.
Frères et Sœurs,
Nous sommes arrivés au dernier dimanche de l’année civile, un dimanche qui se situe, généralement entre la fête de Noël et le Nouvel an. C’est le dimanche où l’Eglise : Mère et Éducatrice célèbre la Solennité de la Sainte Famille : Jésus, Marie et Joseph.
Le mystère de l’Incarnation est aussi le mystère de Dieu qui a voulu entrer dans le monde par la voie commune à tous les hommes. En effet, le Verbe qui est Dieu, a voulu prendre chair d’une femme, la Vierge Marie. Il a voulu grandir sous la protection et l’autorité paternelle de Joseph. La sainte Famille représente ainsi l’icône de l’humanité qui accueille Dieu.
Mais pourquoi l’appelle-t-on la Sainte famille ? Est-ce parce qu’elle était une famille idéale ? Peut-être oui ; mais ce n’est pas cette réalité d’une composition de groupe idéale qui fait que la Famille de Jésus, Marie et Joseph est appelée Sainte Famille. Pourquoi elle est appelée Sainte Famille ? C’est parce qu’elle est une famille : sans problème, une famille préservée de tout souci, de toute difficulté ? Non. D’ailleurs l’Evangile de ce dimanche, qui nous parle de Jésus, enfant perdu et retrouvé par ses parents, après trois longs jours de recherches et d’angoisse, ce récit nous permet de dire que, comme pour toutes les familles, la vie de la famille de Nazareth n’a pas été de tout repos. Alors d’où vient sa sainteté ? Qu’avait-elle de particulier ? La réponse est donnée par un témoin de notre temps qui a dit que la famille de Nazareth est sainte parce qu’elle est centrée sur Jésus.
C’est pourquoi, en ce temps de Noël, la fête de la Sainte Famille se présente comme une invitation à accueillir Jésus dans nos familles, dans nos communautés religieuses.
Que Jésus soit au centre de nos familles comme chez Marie et Joseph, dans le recueillement et l’adoration. Nous pourrons alors être sûrs que la présence de Jésus sanctifiera les réalités quotidiennes de nos familles.
Frères et Sœurs,
Cette année, la fête de la Sainte Famille est célébrée dans l’Eglise Universelle avec un rite spécial qui nous invite à fêter le Jubilé de la naissance de Jésus Sauveur, un jour du temps.
Le début officiel de l’Année sainte 2025 a été marqué par l’ouverture solennelle de la Porte Sainte de la Basilique Saint Pierre à Rome, par le Pape François, le 24 décembre dernier.
Le pape François a souhaité qu’il y ait dans chaque diocèse, ce 29 décembre, dimanche de la Sainte Famille, l’ouverture d’une porte de l’année sainte. Le Saint Père a voulu que chaque enfant de la sainte Église, à travers le monde, puisse participer à la démarche jubilaire.
Frères et Sœurs,
Nous sommes invités à franchir le seuil de la Porte Sainte. Elle représente le Christ lui-même. En effet, lui seul est le Sauveur envoyé par Dieu le Père, qui nous fait passer du péché à la grâce, dans l’Esprit Saint.
« Le Christ lui-même l’a dit à ses amis : Moi, je suis la porte des brebis. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. ».
« Pèlerins d’espérance », est le thème de l’Année sainte que nous inaugurons.
Qu’est-ce que l’espérance ?
L’espérance est le désir et l’attente qui nous oriente vers ce jour-là, où nous verrons Dieu face à face. Le voir tel qu’il est, explique le Saint Père. L’espérance exhorte le chrétien à ne pas perdre de vue le but final qui donne sens à toute son existence, écrivait déjà saint Jean Paul II dans son encyclique (Tertio millennio adveniente sur les préparations du troisième millénaire).
Frères et Sœurs,
L’espérance ne déçoit pas, l’espérance ne peut pas décevoir, car elle est l’attente d’une rencontre. Le Christ est notre espérance et l’espérance est la vertu de ceux qui vont vers un but sûr : le Christ.
Dans cette attente, « chaque fois que nous rencontrons Jésus dans l’Eucharistie, dans la prière, dans l’Évangile, dans les pauvres, dans la vie communautaire, nous faisons un pas de plus vers la rencontre définitive ».
C’est cette assurance qui est annoncée dans le logo du jubilé. Les quatre figures en couleurs indiquent l’humanité qui vient des quatre angles de la terre. Les figures sont rattachées l’une à l’autre, pour indiquer la solidarité et la fraternité que les peuples ont en commun. La première en tête est agrippée à la croix. C’est le signe non seulement de la foi qu’elle embrasse, mais aussi de l’espérance. La partie inférieure de la croix qui s’allonge en se transformant en une ancre. Celui qui s’accroche à la croix, quels que soient les difficultés et le vent contraire, ne sera pas abandonné. (He 6,19)
Frères et Sœurs,
L’Année Sainte s’ouvre pour nous aujourd’hui. Accueillons-la pour qu’elle soit pour nous tous et pour chacun, une année de grâces et de fruits abondants.
Pèlerins d’espérance, nous sommes invités à nous tourner vers l’avenir avec confiance, en nous rappelant que notre véritable patrie est le royaume de Dieu.
Pèlerins sur le chemin de la foi, nous sommes appelés à maintenir ferme notre espérance malgré les défis et les difficultés de nos chemins. L’espérance ne déçoit pas. Ceux qui espèrent le Seigneur ne sont jamais déçus.
«Que l’Année sainte soit pour tous, un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, porte du salut et notre espérance, Lui que l’Église a pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous. » (Pape François, Bulle d’indiction pour le Jubilé 2025).
En nous plaçant dans le souffle de l’Esprit Saint et dans les pas de la Bienheureuse Marie, Mère de Dieu, et la Première en chemin, mettons nous en marche comme des pèlerins d’espérance jusqu’au pays de notre foi, la Jérusalem Céleste.
Amen