« La vie de l’espérance ne consiste pas à croiser les bras et ne rien faire, mais à cultiver l’unité, la charité fraternelle, le pardon, la réconciliation, la solidarité, et nous serons des arbres où les hommes s’abriteront et se nourriront »
Nous avons reçu l’assurance que c’est en Jésus Christ que s’accomplit la promesse de victoire sur le mal, dimanche dernier. Le Temps Ordinaire est le moment d’exercice où nous sommes invités à vivre dans l’espérance du règne de Dieu en cette promesse malgré les difficultés que le monde et notre corps nous infligent.
1- Le règne de Dieu.
Dans la première lecture, Dieu annonce par son prophète Ezékiel, la fin du règne des rois, descendants de David, et promet le règne d’un autre descendant, d’humble condition mais qui sera le plus grand. Et lui sera son Messie (Ez 17, 22. 24). Le Seigneur justement rappelle qu’il est tout proche de son peuple même si cela ne se fait pas sentir. Il voit le dérapage des rois qui soumettent le peuple à d’autres rois « humains » pour avoir la paix. Au cœur de ces difficultés, le Seigneur rassure, qu’il est là et agit discrètement. Les futurs événement démontreront qu’il EST le Seigneur (Ez 17, 24); car tous viendrons s’abriter sous l’ombre de ce nouveau Rois, de ce Messie (Ez 17, 23).
C’est auprès du Christ Jésus que nous trouvons aujourd’hui le règne de Dieu dont nous espérons la réalisation en notre être.
2- En Jésus Christ, nous comprenons le règne de Dieu.
Le Christ est la cime (Ez 17, 22) que Dieu choisie afin de rassembler tous les peuples qui reçoivent de lui, la semence du royaume. La parabole du grain qui pousse tout seul donne l’impression que personne ne s’y occupe. Mais de qui dépend son arrivée à terme ? C’est du Seigneur qui est le maitre de la vie. Il faut faire confiance au Seigneur en travaillant avec lui dans la confiance, comme le semeur qui, après avoir semé, espère le temps de la moisson pour récolter (Mc 4, 26-29). La croissance du royaume en nous ne dépend pas des forces humaines mais du Seigneur qui agit sans que nous ne sachions. C’est en faisant notre effort dans l’abandon et dans l’espérance de ce règne en nous que nous porterons beaucoup de fruits et que nous deviendrons grand au point que les gens viennent s’abriter sous notre ombre (Mc 4,29. 32), et cueillir chez nous, les fruits du royaume. Mais pour y parvenir, il faut garder l’espérance.
3- Devenons des porteurs d’espérance du Royaume.
Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous rappelle qu’au-delà des souffrances et des obstacles que nous rencontrons sur le chemin de la vie Chrétienne, il nous faut avoir le seul souci : ‘’plaire au Seigneur’’.
Nous rencontrons beaucoup de difficultés en tant que chrétiens et semence du Royaume au milieu de ce monde : notre propre péché, la persécution, les calomnies, la haine, la corruption, l’injustice… Il faut nous garder l’espérance et reprendre tous les jours : « Que ton règne vienne ! ». Il nous faut cultiver la patience du semeur qui ne peut hâter l’heure de la moisson (Ez 17, 23 / Mc 4, 26-27). La vie de l’espérance ne consiste pas à croiser les bras et ne rien faire, mais à cultiver l’unité, la charité fraternelle, le pardon, la réconciliation, la solidarité, et nous serons des arbres où les hommes s’abriteront et se nourriront.
Puisse le Christ, par la grâce de l’Eucharistie de ce jour, nous donner la force de persévérer dans le bien, dans l’espérance du royaume, dans la confiance au secours divin. Amen !