Frères et Sœurs,
Après la solennité du Christ Roi, nous entrons, ce dimanche, dans une nouvelle année liturgique C. Donc, en Christ, nous pouvons nous souhaiter déjà une Bonne et Heureuse Année. C’est l’Année de Saint Luc qui nous propose la consigne de Jésus, nous demandant d’être éveillés et de prier.
- Le Christ annonce son retour.
À l’instar des prophètes de l’Ancien Testament, le Christ annonce son retour glorieux. Vue les circonstances de ce retour, il faut une préparation individuelle à l’accueillir. Voilà le sens du Temps de l’Avent pour le Chrétien ; ‘’Avent’’ est la transcription française du latin ‘’Adventus’’ qui désigne l’acte d’arriver, le fait d’être arrivé ; les poètes de Rome ont parlé de « l’arrivée du jour ». Ce que l’Église célèbre, c’est l’avènement de Notre Seigneur Jésus Christ, C’est l’espérance avec la Vierge Marie qui attend la naissance du Roi des rois.
Ici, Jésus est très concret dans l’invitation qu’il nous adresse : La fin de l’univers ; ce n’est pas un anéantissement du monde mais plutôt son perfectionnement. C’est pourtant sur ce fond de catastrophes qu’apparaîtra le Fils de l’homme… avec grande puissance et grande gloire (v. 27). Cette grande puissance et cette grande gloire constituent la force et la révélation du Royaume de Dieu (cf. v. 31), et Jésus, la promesse et la certitude que dans le Royaume de Dieu les justes atteindront la délivrance parfaite (cf. v. 28). C’est pourquoi nous devons nous redresser et relever la tête car notre délivrance approche.
« Nous devons préparer la venue du Seigneur,
en s’efforçant de vivre dans l’amour et la justice
envers tous pour faire naître le Christ dans
nos cœurs et ceux de nos frères et sœurs »
2- Le Christ est l’objet de notre attente.
L’annonce du prophète Jérémie dans la première lecture, nous rassure de la venue d’un germe de justice qui viendra sauver la maison d’Israël et de Juda. Ce sauveur qui apporte la sécurité à Israël s’appellera, Le Seigneur- est-notre-justice (Jr 33, 16). Or, nous savons que le Nouvel-Israël, c’est l’Eglise. C’est pour cela que cette attente revêt un caractère communautaire et ecclésial. Jésus Christ est donc ce germe de justice annoncé, et qui apportera le bonheur aux hommes. Et la justice du Christ ici évoquée est beaucoup plus, justification que jugement ; Car ce que le Christ lui-même demande de vivre dans attente de cette justification, est l’effort de ne pas s’alourdir le cœur dans les soucis de la vie matériel…et celui de prier (Lc 21, 34). Voilà ce que signifie, Restez éveillés.
3- Nous devons vivre un Avent actif.
Saint Paul nous donne, lui aussi, dans la deuxième lecture, la matière de notre éveil : avoir un amour de plus en plus intense à l’égard de tous les hommes (1Th 3,12), afin que nous ayons une conduite irréprochable. Ceci implique que nous ne devons pas scandaliser les hommes par de mauvaises conduites : beuveries, ivresse, recherche effrénée du matériel au mépris de l’humanité, haine, colère, emportements… Car le roi qui vient est un roi de justice qui viendra nous juger sur l’amour. Nous devons préparer la venue du Seigneur, en s’efforçant de vivre dans l’amour et la justice envers tous pour faire naître le Christ dans nos cœurs et ceux de nos frères et sœurs. Voilà pourquoi la couleur liturgique rose de temps, revêt un sens de pénitence et de conversion, mais plus encore, un temps d’attente joyeuse de la naissance du Roi de justice, Jésus Christ.
Puisse la grâce de l’Eucharistie de ce dimanche nous illuminer afin que nous puissions vivre l’amour en faisant constamment l’effort d’éviter les tentations et en veillant dans la prière. Que le retour du Christ nous apporte alors la justification et la joie éternelles. Amen !