Frères et Sœurs,
Aujourd’hui, nous célébrons la solennité du Christ Roi de l’Univers, qui marque la fin de l’année liturgique B. Dimanche dernier les textes nous invitaient à la vigilance à l’égard de la persécution et des séductions du monde, et à la fidélité au Seigneur afin de régner avec lui à la fin des temps. En ce jour, nous devons être convaincus que le Christ est Roi, non pas comme ceux du monde mais il est l’oint de Dieu, Témoin de la vérité. Ce qui signifie que tout vient de Dieu à travers lui.
1- Dieu est Souverain et nous fait partager sa Royauté.
Le livre de Daniel en première lecture, de la vision de Daniel, illustre le Fils d’homme qui représente le peuple d’Israël serviteur de Dieu, présent dans les plans de Dieu depuis le commencement du monde. Ce peuple qui, au moment donné, recevra le pouvoir sur toutes les nations : ‘’Avec les nuées du ciel’’ évoque la présence divine ; ‘’le vieillard’’ évoque Dieu ; la couleur ‘’blanche des cheveux et des vêtements’’, le signe de la majesté. Daniel voit la souveraineté et le Royaume accordé au Fils de l’homme. Si Dieu veut donner son pouvoir à une personne singulière, il le donnera naturellement à celui qui est le modèle, le Sauveur, et chef de tous les hommes, la tête de l’humanité. Jésus est cet homme (Jn 19, 5) ou chez les Juifs, le Fils d’homme, ce titre que Lui-même s’applique en (Mt 26,64).
2- Le règne du Christ est supérieur à celui des rois terrestres.
Jésus n’est pas Roi à la manière de ce monde car il n’a pas le pouvoir qui s’impose aux hommes. Il n’est pas venu restaurer la nation indépendante des Juifs, mais établir le règne de la vérité que Dieu leur promettait depuis les siècles. La vérité alors, ne peut progresser par la force des armes mais par le témoignage de ceux qui en vivent. On peut les persécuter mais eux, ne persécutent personne. Il serait faux de comprendre “Ma royauté n’est pas de ce monde’’ comme si Jésus disait que son royaume est dans un autre monde et que les problèmes sociaux et politiques ne l’intéressaient pas. Bien au contraire, Jésus est le modèle des rois et nous invite à l’écouter afin que nos royaumes et nos pays puissent vivre de sa vie et prospérer dans la vérité, la justice pour que règne la paix. Il veut dire, en fait, que son règne ne tire pas sa source des puissances terrestres mais il la reçoit comme une mission de Dieu son Père.
3- Le Christ est le Roi universel et le modèle à imiter.
Saint Jean, dans le livre de l’Apocalypse en deuxième lecture, s’adresse à des chrétiens qui commencent à souffrir à cause de leur foi. Il leur montre Jésus Christ comme le modèle à imiter. Il est le témoin de Dieu et du Père, c’est-à-dire le martyre. C’est lui le Roi qui vient car Lui, nous a aimés et nous a délivrés de nos péchés par son sang ; il a fait de nous un royaume, une race de prêtres pour Dieu son Père (Ap 1, 6). L’Eglise est le reste d’Israël à qui s’appliquent ces qualificatifs que Dieu donnait à son peuple lors de l’Alliance au Sinaï. Etant donc membres de son corps glorieux, nous devons l’imiter dans son témoignage à la vérité, en cultivant la paix, la justice pour le bien-être de tous. Comme le Christ est intéressé par les problèmes sociaux et politiques, nous aussi nous devons en être davantage. Comme le Christ est témoin par excellence à la vérité, Il est le Roi universel et fait des chrétiens doivent poursuivre davantage son œuvre au service de Dieu dans la vie politique, social et économique de leurs peuples pour que son règne s’établisse dans nos cœurs et dans notre société. Être roi, doit être pour servir son peuple, et non pour le dominer en maître.
Puisse la grâce de l’Eucharistie de ce jour combler chacun de nous et faire de nous, des témoins vivants à la vérité afin que le règne du Christ sauveur nous apporte à nos cœurs et à nos peuples, la justice, l’équité, la paix le bien-être de tous, l’alternance pacifique au pouvoir… Amen !