JE REVE GRAND POUR MON EGLISE
Je rêve d’une Eglise amicale, simple et joyeuse où la belle relation entre les personnes serait la première chose que l’on remarquerait ;
je rêve d’une communauté chrétienne où le défi du nombre ne plonge pas dans l’anonymat complet les personnes les plus modestes, discrètes et timides ;
je rêve d’une assemblée paroissiale où le besoin du renouvellement permanant et adapté ne botte pas en touche ceux dont la cadence semble irrégulière ;
je rêve d’une famille de Dieu où la différence de culture, coutumes et compréhension de l’existence ne constitue pas un frein à l’expansion de l’amour ni à l’éclosion d’une vie fraternelle ;
je rêve enfin d’une organisation de la vie commune où la valorisation légitime de l’endogroupe laisse suffisamment de place au désir audacieux de courir à la rencontre et à la découverte de l’autre car le vivre ensemble repose sur une idée toute simple, à savoir que chacun est concerné par ce qui arrive aux autres, que ce qui nous unit est plus fort et essentiel que ce qui nous sépare ou différencie.
Au-delà des difficultés que l’église primitive a rencontrées, nous pouvons admirer sa capacité de s’adapter aux circonstances nouvelles, d’innover tout en restant fidèle à l’essentiel de sa mission. Aujourd’hui encore, l’Eglise fait confiance au sensus fidei de ses enfants, elle a besoin de l’intuition de tous. Partageant le même sacerdoce et envoyés comme des pierres vivantes, chacun a une place à occuper, un rôle à jouer dans la construction de la vie de sa communauté et ceci en fonction de ses qualités et de ses fragilités. Peut-être que les longues semaines de confinement ou de vie intérieure ont aidé à une meilleure connaissance de soi et qu’une fois sortis de nos maisons, nous saurons davantage comment œuvrer à l’avènement d’un monde plus juste et fraternel.
Je termine cette méditation en vous invitant à la prière en compagnie de st François d’Assise :
Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
avec des yeux tout remplis d’amour;
être patient, compréhensif, doux et sage;
voir au-delà des apparences
tes enfants comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie;
garde ma langue de toute malveillance;
que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit;
que je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m’approchent sentent ta Présence.
Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
et qu’au long de ce jour, je te révèle. Amen.
P. MESSAVI ANTOINE
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