Bien aimés de Dieu,
Aujourd’hui, nous célébrons l’évènement le plus important de l’histoire des Hommes et le début de la nouvelle création : la Résurrection de Jésus-Christ, notre Sauveur. Cette résurrection de Jésus, c’est comme le chante le Psaume responsorial de ce jour, est « l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ».
Reconnue comme un acte personnel de Dieu, par l’Apôtre Pierre dans la deuxième lecture, cette résurrection entraine notre propre renaissance fondée sur la foi en Jésus-Christ.
En effet, Pierre en résumant ce qu’a été le ministère public de Jésus, insiste sa mission de restaurer la création. Et, c’est cette mission de restauration qui nous donne la profonde signification de la résurrection de Jésus. Aussi devons-nous tous contempler dans la personne de Jésus-Christ la façon dont Dieu restaure la création blessée parle péché.
D’après Pierre, cette mission de Jésus consiste à « faire le bien » et à « guérir tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable ». Tous ceux qui auront expérimenté la bonté du Christ, doivent témoigner de cela à tous les autres. C’est ainsi que le principe de restauration et de renouveau deviennent espérance dans notre monde, car plus nous recevons de tout notre cœur la vie nouvelle que nous offre le Christ et la laissons passer de façon tangible dans notre existence, plus nous avons un impact positif sur les autres. En revanche, lorsque nos vies sont corrompues, nous influençons négativement notre environnement et nos proches. C’est ce que Saint Marc nous dit « qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ». La meilleure preuve de la résurrection de Jésus est la vie nouvelle de ceux qui confessent leur foi en lui. Une existence transformée parle de manière plus forte que des milliers de beaux sermons. Toutefois, une telle transformation, n’est pas un cadeau qui tombe du ciel du jour au lendemain par hasard. Une nouvelle vie commence par la mort de l’être ancien. C’est pourquoi Paul nous adresse cette invitation : « purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle ».
Or se défaire d’un ancien mode de vie est un cheminement ou un processus douloureux. De fait, il consiste le plus souvent à abandonner certains comportements amenant des plaisirs passagers et des gratifications immédiates pour consentir à une vie de foi qui va de pair avec de nombreuses épreuves. Cependant, cela s’évère indispensable pour tous ceux qui aspirent à vivre une vie nouvelle.
En un mot, disons que la vie de disciple est l’exemple même de ce qu’est la vie nouvelle. Quand le Christ nous restaure, il nous invite à partager sa vie et à être une part de lui-même.
Dans l’Evangile, Jésus envoie un messager à ses disciples par les femmes pour leur faire savoir qu’il les devançait en Galilée.
Ce à quoi la célébration d’aujourd’hui invite, est de reconnaitre que la résurrection de Jésus d’entre les morts est une réponse définitive à la création blessée par le péché. Jésus a accompli ce qui est impossible, humainement parlant, telle la guérison du péché et le don de la vie à nos corps mortels. En célébrant la résurrection du Christ, nous célébrons la vertu d’espérance parce que maintenant nous pouvons dans la foi affronter n’importe quel défi se présentant sur notre chemin.
Que le force cette Eucharistie nous obtienne la grâce de nous ouvrir à la guérison du Christ. Amen
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