HOMELIE DU DIMANCHE DE LA MISERICORDE / RP MARC DJONDO

  • 0
  • 99 views

Bien-aimés du Seigneur, aujourd’hui nous célébrons le dimanche de la miséricorde après celui de la Résurrection : Pâques

L’Église nous propose à cet effet de méditer sur l’apparition du Christ ressuscité à ses disciples. Sa présence au milieu de ses disciples nous invite à trois attitudes fondamentales : la paix, la miséricorde et la foi.

Frères et sœurs en Christ, le Christ ressuscité se rend présent au milieu de ses disciples craintifs à cause des Juifs et troublés par l’événement de sa croix et de sa mort. Il   leur dit : «la paix soit avec vous ». Il est impressionnant de constater que la paix est la toute première parole prononcée par Jésus à ses disciples pour les apaiser et les consoler au moment même où ils sont épris par le désenchantement et la désolation totale.

Oui ! bien-aimés de Dieu, hier, aujourd’hui et plus que jamais, nous avons tous besoin de cette paix de Dieu pour guérir nos cœurs troublés par la peur, par les multiples questions et inquiétudes liées à la vie sociale des fils et filles de Dieu.

Comment saurait-on être pleinement attentif au prochain et à Dieu sans la paix? La paix est la base sur laquelle se construira une véritable fraternité humaine. C’est cette fraternité que les premiers chrétiens ont bien vécue en pensant au bien et à l’intérêt de l’autre. (Cf 1ère lecture).

La paix donnée par Jésus procure le vrai bonheur et la joie. Elle n’est pas comparable à celle que donne le monde comme lui-même l’a dit.

Dans le texte évangélique, Jésus a prononcé le mot « paix » trois fois ; ceci pour cause. D’une part, pour affermir leur espérance dans sa résurrection et d’autre part pour montrer l’importance de la paix de Dieu dans leur mission et donc dans la vie de tous les jours de ses enfants que nous sommes.

Après les avoir rassurés par sa paix, Jésus ajoute : « Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus ».

Par ces mots, nous voyons que le Christ donne aussi à ses disciples la tâche de la miséricorde. Chacun de nous peut entendre s’adresser à lui cette exhortation au pardon. N’enfermons pas nos frères et nos sœurs dans leur passé, dans les torts qu’ils ont commis envers nous. Certainement qu’ils les regrettent et se sont déjà repentis. Libérons-les, et en même temps libérons-nous par le pouvoir de la miséricorde. Seigneur, apprends-nous à pardonner.

Pour finir, Jésus ressuscité nous invite à avoir foi en Lui. Il nous appelle à quitter l’incrédulité pour une vie de foi.

C’est une expérience personnelle à faire avec le Christ ressuscité comme Thomas l’a expérimentée. L’expérience de Thomas lui a permis et nous permet de comprendre que devant certains événements de la vie, l’on peut avoir soit le doute ou la foi.  Mais cette parole de Jésus « cesse d’être incrédule, sois croyant » nous est adressée pour nous éveiller à la foi qui nous fait adhérer au mystère de la résurrection et en la présence réelle et vivante de Jésus dans nos vies. La foi comme le dit Saint Jean dans la deuxième lecture nous permet de remporter la victoire sur le monde et d’en être vainqueur.

Un commentateur de cet épisode de l’évangile dit: « alors que dès son commencement, l’évangile selon Saint Jean insiste sur les signes à voir et la foi qui en découle, en cette dernière partie, Jésus inverse le mouvement. La foi est primordiale. Dès lors, il est question de croire, même sans avoir vu. C’est fort de cette foi que nous qui n’avons pas physiquement vu Jésus nous perpétuons la confession de foi de Thomas, qui est le jumeau de chacun d’entre nous, en appelant Jésus notre Seigneur et notre Dieu ».

Bien-aimés dans le Seigneur, la résurrection du Seigneur et son apparition à ses disciples sont des faits extraordinaires qui ne sont pas si faciles à l’intelligence de l’homme d’accueillir et d’accepter. Seule la lumière de la foi peut introduire l’esprit humain dans la croyance de ce grand mystère. C’est pourquoi Jésus  prend sur lui-même le devoir de  proclamer heureux ceux qui croiront sans avoir vu ni touché la marque des clous dans ses mains.

Demandons au Seigneur de faire grandir chaque jour en nous la paix, la miséricorde et la foi. Amen!

HOMELIE DU 3e DIMANCHE DE PAQUES, ANNEE B / RP PRUDENCE YAWO
Prev Post HOMELIE DU 3e DIMANCHE DE PAQUES, ANNEE B / RP PRUDENCE YAWO
MESSE DE LA VIGILE PASCALE A LA CATHEDRALE SAINT ESPRIT DE KPALIME
Next Post MESSE DE LA VIGILE PASCALE A LA CATHEDRALE SAINT ESPRIT DE KPALIME

Leave a Comment:

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *