Bien-aimés du seigneur, aujourd’hui, c’est le 34ème dimanche ordinaire et le dernier de l’année liturgique A. C’est la solennité du Christ, Roi de l’univers. Le dimanche prochain, nous débuterons le temps de l’Avent et une nouvelle année liturgique. Cette solennité nous offre l’occasion de définir ce que nous entendons par le Christ, Roi de l’univers en général et Dieu en particulier. Sa royauté n’a rien à voir avec celle de ce monde. Les meilleurs amis de ce roi sont les pauvres, les malades, les prisonniers, les exclus comme le souligne Saint Matthieu dans la péricope évangélique.
Le prophète Ezéchiel dans la première lecture, nous parle de la tendre sollicitude dont nous entoure le Seigneur Dieu. Jésus-Christ a incarné celle-ci tout au long de son existence terrestre. La bonté de Dieu nous rejoint en dépit de tous nos manquements. Le Roi de l’univers, le Berger de l’humanité, le Juge suprême, c’est le Seigneur Dieu. Comme un berger, il agit envers chacun selon ses besoins, sa personnalité. Il prend un soin particulier des plus faibles.
L’apôtre Saint Paul, à travers son exhortation aux Corinthiens, nous décrit, selon l’usage de son époque, l’avènement du règne définitif de Dieu. Il s’agit du terme de l’histoire et de l’achèvement de toutes choses en Dieu. Nous ne sommes que des créatures qui nous acheminons vers notre créateur pour nous soumettre à son pouvoir et à son règne éternel. L’harmonie, la beauté et la toute-puissance qui se dégagent de la description de la fin des temps qui coïncident avec la venue en gloire du Christ ressuscité, nous invitent à l’humilité et à la confiance. Dieu nous aime, Dieu nous conduit, Dieu nous prédestine à partager sa gloire céleste.
Saint Matthieu nous donne la tonalité du Royaume de Dieu à travers le récit du jugement dernier. Dans la péricope évangélique, Jésus s’identifie au pauvre et au désespéré, en affirmant : » Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! « . Sommes-nous convaincus qu’aujourd’hui, dans notre monde où il y a tant de consommation et tant de détresse, il y a des pauvres en qui le Seigneur attend notre amour ? Chaque fois que nous nous sommes rendus proches d’un visage altéré par la douleur, la souffrance, l’isolement, l’exclusion, le rejet… alors sans le savoir nous avons rencontré Jésus Lui-même.
Chers frères et sœurs, le Royaume de Jésus est là lorsqu’il y a des artisans de paix qui dialoguent, se rencontrent, s’écoutent et se pardonnent. Il est là quand des hommes et des femmes se mettent au service des autres. Cela peut aller jusqu’au don de sa vie. Il est encore là quand nous prions, quand nous construisons l’Eglise en donnant de notre temps au service de la mission. Les armes que Jésus utilise pour défendre sa royauté ont pour nom la bienveillance, le regard qui réconforte, la parole qui guérit, la main tendue qui sauve, l’agenouillement qui permet à l’autre de se relever et de se tenir debout. Bref, il s’agit pour nous d’être les ambassadeurs du Christ, Roi en étant : justes, vrais, doux, tolérants, humbles, pacifiques, charitables et serviables.
Prions : Dieu éternel Tu as voulu fonder toutes choses en ton Fils bien-aimé, le Roi de l’univers ; fais que toute la création, libérée de la servitude, reconnaisse ta puissance et te glorifie sans fin. Amen