Bien-aimés de Dieu, dimanche dernier, l’Eglise nous avait proposé le récit de la transfiguration du Seigneur. Jésus transfiguré, manifeste l’amour de Dieu pour notre humanité. A travers cette manifestation de la gloire de son Fils Jésus, nous étions invités à demeurer fermes dans les épreuves.
Frères et sœurs en Christ, notre monde a besoin d’être transfusé par l’amour de Dieu ! Et c’est notre responsabilité de continuer l’œuvre de salut. Il nous faut communiquer l’amour de Dieu autour de nous.
Voilà ce à quoi les textes de ce troisième dimanche nous invitent.
La première façon de vivre notre vocation, c’est de respecter l’alliance. Le non-respect de cette dernière a poussé Jésus à renvoyer les falsificateurs du parvis de la maison de Dieu. Il dit : « vous avez fait de la maison de mon Père une maison de trafic ».
Bien aimés du Seigneur, le temple, ce haut lieu de prière et de spiritualité est devenu un repère des brigands. Ils ont mis leur vie chez Dieu au lieu de mettre Dieu dans leur vie. Ils ont trahi l’alliance contractée au Sinaï, cette alliance balisée par les dix paroles de vie.
Frères et sœurs, l’amour du Père et de sa maison doit nous pousser à donner plus d’importance à Dieu plutôt qu’aux personnes, aux choses et aux biens de ce monde. Le contraire devient un péché envers Dieu et un manquement aux observances de l’alliance. Il faut remettre Dieu à la première place dans nos vies et non nous mettre toujours à la première place.
Il nous faut mourir à nous-mêmes à la suite du Christ, pour découvrir notre vie transfigurée à la lumière de l’amour de Dieu pour l’homme. Voilà ce que la première lecture de ce jour nous révèle pour nous préserver de cette même tentation.
Pour rappeler l’alliance contractée au Sinaï, Jésus fait le ménage sur l’esplanade du temple, dans la maison de son Père : haut lieu de la prière. Ainsi donc, chaque fois que nous nous rassemblons pour prier le Père, il convient d’abord et avant tout de faire le ménage de notre cœur vis-à-vis des dix paroles de vie.
Chers amis du Christ, si notre cœur est une maison de prière et si les dix paroles y demeurent, alors le Seigneur est en nous et avec nous. Mais si nous ne respectons pas les dix commandements, si notre cœur n’est pas une maison de prière, le Seigneur ne peut pas être au milieu de nous.
Si Dieu n’est pas l’unique raison de notre présence personnelle et communautaire dans nos assemblées de prière, si nos cœurs sont remplis d’envie, de haine, de jalousie, des convoitises de la chair, d’autoritarisme et de cléricalisme, laissons Jésus faire le ménage dans notre cœur et dans notre vie avec le fouet de sa miséricorde. Voilà comment nous devons accomplir notre travail de chrétiens.
La deuxième façon pour accomplir notre travail est de faire alliage avec la folie et la faiblesse de Dieu c’est-à-dire avec Jésus, comme nous le dit la deuxième lecture du jour. Folie du Dieu crucifié, il nous a aimés jusque-là, quelle sagesse ! Tout homme, toute personne humaine doit savoir qu’il est aimé de Dieu, que Dieu veut faire alliance avec lui. Tout chrétien, tout baptisé, a le devoir de faire connaître autour de lui l’amour dont il est aimé.
La logique de Dieu n’est pas la nôtre, sa puissance se déploie à travers la faiblesse, la pauvreté et l’humilité. C’est l’occasion pour nous d’abandonner nos désirs de puissance et de domination. Saint Paul rappelle aux Corinthiens et à nous aussi que la puissance de Dieu et sa sagesse résident dans sa faiblesse et la faiblesse de la croix.
Bien aimés dans le Seigneur, si les textes de ce dimanche nous invitent à détruire le temple de l’idolâtrie, de l’orgueil, de la puissance et de la domination pour en construire un temple spirituel fondé sur les dix paroles pour Dieu dans notre cœur, rappelons-nous que, quel que soit le temple que l’on édifie, la pierre angulaire en est le Christ, mort et ressuscité pour nous.
Que sa grâce nous soutienne aujourd’hui et toujours, Amen !