HOMELIE DU 4e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNEE B / RP. ROMEO KOSSI

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Chers frères et sœurs, après le dimanche de la Parole de Dieu, le thème central des textes liturgiques de ce 4e dimanche du Temps Ordinaire Année B est : « l’autorité de la parole ». D’abord, dans la première lecture tirée du livre de Dt 18, 15-20, le Seigneur dit à Moise : « Je ferai se lever au milieu de leur frère un prophète comme toi ; je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même, je lui en demanderai compte. Mais un prophète qui aurait la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui aurais pas prescrite ou qui parlerait au nom d’autres dieux, ce prophète-là mourra » (Dt18, 18-20). Ensuite le psalmiste chante en ces termes : « Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? Ne fermez pas votre cœur comme au désert mais écoutons la voix du Seigneur » (Ps 94, 7d). Enfin dans l’Evangile, Jésus nous est présenté comme celui qui enseigne avec autorité. Celui dont la parole et la prédication sont différentes de celles des scribes. Sa parole fait autorité.

En effet, Jésus et ses disciples arrivèrent à Capharnaüm et entrèrent dans la synagogue. Et aussitôt, Jésus se mit à enseigner dans la synagogue le jour du sabbat. Et l’on s’étonnait grandement de sa doctrine. Il enseignait, en effet, non pas à la manière des scribes, mais comme ayant autorité.  Bien aimés de Dieu, une question fondamentale se pose à nous à ce niveau : Qu’est-ce qui caractérise ou mieux quelle est la particularité de l’enseignement de Jésus au point de dire qu’il enseignait non pas comme les scribes, mais avec autorité ? En d’autres termes, quels sont les traits qui différencient l’enseignement de Jésus et celui des scribes ?

Le mot « autorité », en grec « exousia » signifie étymologiquement : « à partir de l’être ». Jésus parle avec autorité, car ce qu’il dit vient de ses profondeurs, il habite sa parole, il incarne ce qu’il enseigne. Jésus n’enseigne pas à la manière des scribes et des légistes, pour provoquer des discussions sans fin, mais pour aider ses auditeurs à croire et à changer de conduite. La parole de Jésus est une parole de toute autorité. C’est dans la chaire de vérité que Jésus enseigne. Jésus dit le contraire de ce que disent les scribes car, ce que disent les scribes est mensonge. Ils disent et ne font pas. C’est justement cette inadéquation entre les enseignements des scribes et leur agir qui les différencient de Jésus. Qu’est-ce qui caractérise alors l’enseignement des scribes ?

Les scribes étaient des savants d’Israël. Ils passaient leur vie à traduire et à expliquer la Bible. Mais au lieu de faire revivre dans les masses par un enseignement sérieux et substantiel, la forte religion des vieux Israélites, ils perdaient le temps aux arides discussions des traditions rabbiniques, et ne mettaient en lumière que d’inutiles commentaires ou de puériles observations.

Par ailleurs, dans cette même synagogue où Jésus enseignait avec autorité, se trouvait un homme possédé d’un démon impur. Cet homme éleva tout à coup la voix et s’écria : « Laissez-nous, Jésus de Nazareth ! Qu’y-a-t-il de commun entre toi et nous ? Jésus de Nazareth ?…» Il dit vrai. C’est bien la vérité qui le contraint à tenir ce langage. En effet, l’esprit de Dieu et l’esprit du mal sont incompatibles. Et Jésus se présente pour expulser le démon. Entre le démon et lui, il n’y a pas d’accommodement possible. Aucun démon ne peut tenir devant lui. Ainsi, pour délivrer le possédé, Jésus réplique d’un ton menaçant : « Tais-toi et sors de cet homme… ». Tais-toi, dit-il. Un mot lui suffit pour arracher le malheureux à la tyrannie infernale. Bien aimés de Dieu, Jésus a demandé à l’esprit impur de se taire, mais ce dernier est sorti en poussant un grand cri. L’esprit avait demandé qu’on le laisse tranquille mais Jésus n’a pas l’intention de laisser tranquille le monde des ténèbres, il est effectivement venu pour sa perte. Les secousses, le cri, la scène ont laissé un souvenir fort dans la mémoire des participants à l’office de la synagogue. Les participants étaient ébahis de son enseignement, ils sont maintenant effrayés. Oui, non seulement Jésus parle avec autorité, mais il commande même aux esprits impurs. Il touche les cœurs, il libère les opprimés.

Chers frères et sœurs, quelques soient les démons qui vous oppriment ou qui vous tentent, il vous suffira toujours, pour les vaincre, de les contraindre à paraitre en présence de Jésus. Introduisez donc souvent le Fils de Dieu en vous par la prière et surtout par la communion ; gardez-Le à portée du champ de bataille où l’ennemi prétend continuer ses attaques. Jésus renouvellera à votre profit l’heureuse délivrance que vous méditez dans cet Evangile. Dénoncez-lui hardiment et sincèrement les adversaires de votre salut. Ils sont nombreux, ils sont puissants, mais en Jésus et par Jésus, vous pourrez tout contre eux. Ce combat continue encore aujourd’hui et que c’est maintenant à nous les chrétiens, de continuer le combat en étant certains, comme Jésus, de la victoire finale. Serons-nous capables de rééditer pour notre temps des gestes qui témoignent de la victoire de Jésus sur les forces qui rapetissent l’homme ? Que l’Eucharistie de ce jour nous obtienne cette grâce. Amen

HOMELIE DU 5e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNEE B / RP DEGBEVI ANDRE
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