Frères et sœurs en Christ, bien aimés de Dieu,
Nous célébrons en ce jour, le deuxième dimanche du temps ordinaire Année B. L’Eglise notre Mère nous donne de méditer la parole de Jean-Baptiste adressée à deux de ses disciples : « voici l’Agneau de Dieu. »
Cette parole du dernier prophète de l’Ancienne Alliance, Jean le Baptiste, nous la réécoutons toujours avec foi à nos Eucharisties à l’élévation du Corps et du Sang du christ, juste avant de les recevoir.
Nous méditons également en ce dimanche, le récit de la vocation de Samuel. Aidé par le prêtre Éli, le jeune Samuel répond favorablement à l’appel du Seigneur.
Frères et sœurs,
Dans notre quotidien ou en réalisant nos différentes tâches (civiles, administratives et religieuses…), nous avons à indiquer la route à nos prochains. Nous avons à les aider à prendre des décisions, nous avons à intervenir à des moments décisifs de leur vie… A l’instar de Jean le Baptiste qui indique le véritable chemin à ses disciples en leur montrant l’Agneau de Dieu, et également à l’instar d’Eli qui indique au jeune Samuel ce qu’il devait dire quand il écoutera encore la voix qui lui parlait, nous avons l’impérieux devoir, nous aussi, à notre tour, de montrer le vrai chemin à ceux qui viennent à nous. Ces derniers sont à la quête d’un repère, de lumière, d’espérance, de la volonté de Dieu et de Dieu lui-même. En négligeant notre responsabilité, et en leur communiquant de fausses indications, trouver Dieu serait pour eux difficile. Nous obnubilons le trajet de leur pas vers Dieu. Notre voix et notre action comptent donc pour aider ces femmes et hommes, ces enfants, ces jeunes et ces vieux, ces personnes fragiles qui se confient à nous ou que le Seigneur confie à notre lucidité spirituelle. Un faux pas de notre part ne les plongerait-il pas dans l’obscurité ? Avis donc à nous.
Frères et sœurs : « Voici l’Agneau de Dieu ».
Cette parole s’adresse tout particulièrement à nous, en ce dimanche, et nous invite à savoir que la découverte de l’Agneau de Dieu doit nous inciter à devenir ses amis et à demeurer chez lui. Il s’agit là d’une vocation que nous recevons, à suivre le Christ. Les deux disciples, ayant découvert l’Agneau, l’ont suivi. Ils l’ont suivi sans hésitation, et avec promptitude. Nous devons nous aussi, en regardant le Christ, en le reconnaissant qu’il est l’Agneau de Dieu, en le découvrant, nous mettre à sa suite, dans une disponibilité totale à accueillir sa volonté dans nos vies.
Frères et sœurs,
Le Christ lui-même nous attire à lui. Il ne cesse de se retourner pour poser son regard sur chacun d’entre nous et nous apostropher avec amour comme ces disciples jadis : « que cherchez-vous ? ». Oui, à la suite du Christ notre Maître et notre Pasteur, nous devons avoir un objectif précis. Nous devons être clairs. Nous devons savoir ce que nous cherchons. D’où la question : « que cherchons-nous en réalité ? » le Christ ? Les miracles ?… ces disciples quant à eux cherchaient à demeurer avec le Messie : en témoigne leur question au Rabbi : « où demeures-tu ? ». Notre véritable dessein n’est-il -il pas de demeurer avec le Christ dans la Jérusalem céleste ?
Frères et sœurs, dans notre course à la suite du Christ, notre objectif ne doit être que de demeurer chez lui, habiter dans son temple, hériter du Royaume. Nous devons donc tout mettre en œuvre selon la prescription évangélique pour nous assurer une demeure auprès du Christ.
« Dans la maison de mon père, il y a beaucoup de place » nous dit le Christ.
Bien aimés de Dieu, œuvrons pour hériter de cette place préparée pour nous avant la fondation du monde. Que l’Esprit du Seigneur ne cesse de nous guider et nous fortifier dans la recherche de Dieu, AMEN.