ANNONCE DU THEME DE L’ANNEE PASTORALE 2023-2024

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« Voici ta mère » (Luc 19, 27)

Lorsque tout fut accompli à l’heure de la croix, le Christ présente à son disciple bien-aimé, sa mère, la Bienheureuse Vierge Marie et lui dit : « voici ta mère ».

 

Frères et sœurs en Christ,

Nous voici au seuil d’une nouvelle année pastorale. Et comme nous avons l’habitude de le faire, un nouveau thème a été choisi et fera l’objet de notre méditation tout au long de l’année pastorale. Ce nouveau thème est :

 

« Voici ta mère ! »

A travers ce thème, c’est le Christ qui nous invite au pied de sa croix pour recevoir un don de son testament. Ce don de son testament, c’est sa mère, c’est la Vierge Marie. Nous voudrions, par le choix de ce thème, et sa méditation tout au long de l’année pastorale, nous amener à redécouvrir et à donner une ardeur renouvelée à notre dévotion mariale. Cette dévotion n’est pas une invention humaine, ni une exagération, ni une idolâtrie. Elle est la volonté du Seigneur pour notre vie de chrétien et pour notre sanctification, telle qu’elle est exprimée dans sa parole « Voici ta Mère » (Jean 19, 27).

St Paul nous rappelle l’effet sanctificateur de la Parole (dans Romains 15.4-6 ): « Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance.

Jésus, sur la croix, en guise de testament, nous a donné sa Mère.

Il nous revient d’accueillir, dans la méditation et la prière, la maternité spirituelle de Marie voulue par Dieu. Le Seigneur désire aussi que nous soyons, pour la Vierge Marie, des fils pleins de confiance en son exemple et en son intersession.

Puissions-nous ouvrir nos cœurs à l’Esprit-Saint, afin qu’il nous introduise dans l’intelligence de cette parole du Christ. : « Voici ta  Mère ».

 

Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

De ce passage de l’évangile, je vous invite à méditer plusieurs enseignements :

Le premier enseignement : Jésus révèle Marie comme la mère des enfants de Dieu et comme participante, depuis l’origine, au mystère de la rédemption.

Mais pourquoi le fait-il en ce moment-là et non pas avant ? Nous avons tous entendu et lu ce que Jésus dit à Marie, sa mère à Cana « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». (Jean 2, 4).

Mais à cet instant où il allait rendre l’esprit, « son heure était enfin venue », et Marie, « la Femme », celle qui est restée dans l’ombre et le silence de la foi, reçoit de son Fils la mission d’être la mère de ceux qui sont devenus enfants de Dieu par la foi au Christ mort et ressuscité. Et c’est aussi la première fois que le Christ confie sa mère au disciple qu’il aimait et lui demande de la prendre pour mère.

« Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, afin de faire de nous des fils. » (Ga 4,4).

La femme voulue par Dieu, la femme choisie entre toutes les femmes, la femme promise dès l’origine pour écraser la tête de l’ennemi, voici qu’elle nous est présentée au seuil des temps nouveaux : son nom est Marie, une jeune fille de Nazareth en Galilée :

L’ange du Seigneur s’avance vers elle et lui fait, de la part de l’Eternel Dieu, cette annonce sans pareille : « Réjouis-toi Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut » (Luc 1, 32). Et Marie, dans la gloire de sa virginité, mit au monde Jésus l’Emmanuel, un jour du temps, à Bethlehem en Judée. Elle l’entoura de langes et le coucha dans une mangeoire (Luc 2, 7).

Depuis cet évènement, le plus beau, le plus grand  et le plus étonnant de toute l’Histoire, Marie a partagé la vie cachée de l’Enfant Jésus dans la maison de Nazareth avec Joseph son époux. L’Enfant-Dieu, leur enfant «leur était soumis» (Lc 2, 51). A Nazareth, elle est une mère qui avec Joseph, vivaient dans le mystère de l’enfant qui leur a dit, lorsqu’ils le cherchèrent: «Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père » ?  «Mais eux  ne comprirent pas la parole qu’il venait de leur dire» (Lc 2, 48-50). Dans la vie publique de son fils, Marie  «avançait dans son pèlerinage de foi», comme le souligne le magistère de l’Eglise (Concile 37). Son titre de mère est d’abord couvert dans le mystère de la foi, par son rôle de disciple, le rôle de  « celle qui garde la parole et la médite en son cœur » (Luc 2, 51) et « celle qui a cru » (Luc 1, 45).

« Ma mère, mes frères et mes sœurs, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu », dira Jésus, lorsqu’on vient lui annoncer la présence de Marie à sa porte, cherchant à le voir (Luc 8, 18-21).

En effet, l’heure n’était pas encore venue pour que le Fils révèle sa mère comme participante à l’œuvre du salut, et lui confie ceux qui ont cru, comme elle, à l’accomplissement de la parole. Ceux qui ont reçu le pouvoir d’être appelés enfants de Dieu, ceux qui par la foi, sont nés de Dieu et non de la chair (Prologue de l’évangile selon st Jean).

La dimension mariale de la vie d’un disciple du Christ a véritablement commencé  par le testament du Christ au Golgotha.

Désormais, comme le dit le Magistère de l’Eglise, la Mère du Rédempteur «prend soin des frères de son Fils, à la naissance et à l’éducation desquels, elle apporte sa coopération, à la mesure du don qui est propre à chacun de par la puissance de l’Esprit du Christ. Ainsi également s’exerce la maternité selon l’Esprit, qui est devenue le rôle de Marie au pied de la Croix et au Cénacle (Redemptoris Mater).

Par la présentation de sa mère à son disciple, Jésus dit, du haut de la croix : « voici ta mère ». C’est la première fois que Jésus fait une telle déclaration, car en effet, l’heure est enfin venue, l’heure de la croix où tout est accompli ; l’heure où, Jésus montre que désormais, la présence de la Mère du Rédempteur dans notre vie, est intimement liée au projet de sanctification que le Père, dans le Christ, a sur chacun d’entre nous.

«  Nous tous qui sommes unis au Christ, sommes sortis du sein de la Très Sainte Vierge Marie » (St Pape Pie X, encyclique Ad Diem Illum)

Par cette révélation de la maternité spirituelle de la Vierge Marie, le Christ nous demande d’entrer dans le silence et la patience de Marie pour attendre l’heure de Dieu, l’heure de sa grâce, où tout est grâce. En effet, la Mère de Dieu nous enseigne le silence intérieur sans lequel il n’y a pas de prière possible, ni paix, ni sanctification.

 

Le 2e enseignement : La figure du disciple que Jésus aimait et à qui il confie sa mère, est la figure à laquelle nous sommes tous appelés à ressembler.

La tradition chrétienne reconnaît dans ce disciple que Jésus aimait,   l’apôtre Jean, frère de Jacques et fils de Zébédée. C’est le plus jeune des apôtres et, celui qui, le soir de la Cène, posa sa tête sur la poitrine de Jésus, pour recueillir sa confidence.  Il est le seul des douze à être présent au pied de la croix. C’est lui qui, pour cela, pouvait comprendre le mieux, le cœur de Jésus, ainsi que le sens de croix.

Cette figure de Jean nous montre un disciple proche du Maître, à l’écoute de sa parole, attentif à sa voix et le suivant jusqu’à la croix. En  retour, c’est lui qui reconnaît dans le tombeau vide le signe de la résurrection : « il vit et il crut ». C’est lui qui a reconnu le Christ ressuscité marchant sur la mer alors que les autres le prenaient pour un  fantôme, « c’est le Seigneur ». C’est encore lui qui,  plus tard, écrit :  « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie (1Jean 1 :1).

L’amour de Jésus pour ce disciple n’est donc pas une préférence ou une faveur accordée à celui-ci aux dépens des autres. C’est la réponse à l’amour et à la fidélité de celui-ci à la parole du Maître.  Celui que le Christ aime, c’est celui qui garde sa parole, celui qui demeure dans le Seigneur.  « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. Mon Père l’aimera. Nous viendrons à lui et ferons notre demeure chez lui» (Jean 14, 23).

A celui-là, pareil à celui qui veille, guettant la voix de Dieu, Dieu révèle les secrets du Royaume : « Invoque-moi, et je te répondrai ; Je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas. » (Jérémie 33,3).

A celui- là, le Christ donne sa mère, la Bienheureuse Vierge Marie, celle qui, la première, a cru et a gardé en son cœur la parole qui lui a été dite de la part du Seigneur.

En cela, Marie s’est montrée elle-même disciple du Christ.

« Voici ta Mère » !

Tout au long de l’année pastorale, efforçons-nous de rechercher la communion avec le Christ. C’est là que nous recevrons vraiment notre Mère, car c’est en cherchant le Christ que nous trouvons sa mère.

3e enseignement : Prendre Marie chez nous pour accueillir sa maternité dans notre vie.

En disant au disciple qu’il aimait « voici ta Mère », Jésus ne confiait pas seulement Marie aux bons soins de Jean. Il confiait aussi Jean à la maternité spirituelle de Marie.

Les grâces qui nous sont données lorsque nous accueillons la maternité de Marie sont abondantes. C’est d’abord la grâce du cœur qui écoute, du cœur qui, comme Marie, se rend disponible à l’action de l’Esprit Saint pour se laisser conduire sur les chemins de la prière. C’est aussi la grâce d’expérimenter la douceur du cœur maternel et immaculé de Marie. Il est le refuge des pécheurs, la consolation des affligés, le gage du perpétuel secours et le lieu de la tendresse de Dieu.

Durant cette année pastorale, arrêtons-nous souvent devant le Cœur Immaculé de Marie. Ce cœur qui est à l’image du Sacré Cœur de Jésus, est le cœur d’une mère.

« Le cœur d’une mère est l’école de l’enfant » disait un écrivain et pasteur américain Henry Ward Beecher.

Avec le pape saint Jean-Paul II, disons à notre mère : « O Cœur immaculé ! Aide-nous à vaincre la menace du mal qui s’enracine si facilement dans nos cœurs. Que se révèle encore une fois dans l’histoire du monde la puissance infinie de l’amour miséricordieux de Dieu !  Que dans ton cœur immaculé se manifeste pour tous la lumière de l’Espérance » !

 

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